Psychologie du Capricorne
1. L’Hiver et toutes ses composantes
Voyez pour commencer ce que nous montre la nature en hiver : le froid a fait rentrer les gens dans leur chaumière, les animaux se tapissent dans leur terrier, la neige a recouvert les paysages de son blanc manteau, le feu crépite doucement dans les cheminées, la nuit est tombée et le silence règne... Voilà le décor planté de la saisonnalité hivernale, pour comprendre la psychologie du Capricorne. Une barrière de glace à l’extérieur, mais une chaleur profonde à l’intérieur. Un être secret pour les autres, mais foisonnant de pensées pour lui-même. Le système vital est au ralenti, oui, mais son hibernation prépare une grande longévité.
2. Capricorne : le maître du temps
Lent, patient et persévérant, le Capricorne est le signe des choses à lointaines échéances. L’endurance est un levier formidable pour voir grand : tout projet est donc inscrit dans la durée, et il n’y a pas d’impulsions irraisonnées ou farfelues. Au contraire, les questionnements le taraudent, les hypothèses sont posées sur la table et les données sont longuement analysées. Le but est de viser des situations stables. Il y a une sagesse typiquement Capricornienne, d’ailleurs une sagesse si précoce que l’on dit des natifs qu’ils connaissent la vieillesse avant de vivre leur jeunesse. C’est un signe qui commence dès le plus jeune âge par obéir à son sens du devoir et de la responsabilité, et qui réussira à se détendre, se laisser-aller et plaisanter plus facilement dans la seconde partie de sa vie.
3. A la recherche de l’origine des choses
Sur l’axe des Temps, le Capricorne penche clairement vers le passé, par goût et par enracinement. Conservateur, il aime l’histoire (voire la Préhistoire), la tradition, les vieilles pierres, les endroits chargés d’âmes et de légendes.
Si vous êtes Capricorne, vous pouvez trouver des moyens de sublimer cet amour des origines. Faites de la recherche généalogique sur votre famille, écrivez vos mémoires d’enfance, lisez des autobiographies, visitez des sites archéologiques... Vous y trouverez des résonances et du sens. En revanche votre manque se situe dans la jouissance insuffisante du présent. Trop besogneux, trop sacrificiel, trop engagé dans la valeur travail, vous repoussez sans cesse les plaisirs, qui sont envoyés comme une bouteille à la mer vers la vision future d’une réussite enfin acquise.
4. Un fonctionnement mental et intellectuel
Usant de mesure, de pondération et de calcul, le Capricorne rationalise sans cesse. Il aime mener des actions utiles et ne comprend pas le futile. Pour lui l’essentiel prime, et il fonctionne autant au bon sens qu’au pragmatisme. Efficace et organisé, il optimise ses dispositions mentales qui sont au service de ses objectifs élevés. Le meilleur sinon rien, voilà qui pourrait être l’une de ses nombreuses devises. Chez les Capricornes on ne s’épanche pas, on analyse. On ne cède pas à des pulsions, on se maîtrise. On ne passe pas d’un sujet à l’autre, on se concentre sur un but... Eh bien qu’il en soit ainsi. Les satisfactions de la vie peuvent être prévues, voulues, visées et obtenues, davantage par la structure forte d’un projet que par les aléas d’envies venues d’on ne sait où ?
5. Stabilité et sécurité sur tous les plans
Concentré sur lui-même, les pieds sur terre, le Capricorne se construit sans influence extérieure. Par un besoin vital de stabilité et de sécurité, il se protège de tout ce qui peut le mettre en danger. Sa conscience pleine et entière du réel et sa gestion prévisionnelle des risques le conditionnent à baliser les chemins qu’il emprunte, à préférer les terrains connus. Peu adaptable, il n’aime de toute façon pas le changement. Dans les relations humaines aussi, il est doté d’un système de sécurité basé sur l’inémotivité. Traduisez : une sorte d’ascèse affective volontaire. Méfiance, retenue, défensive... on comprend que tout cela est fait pour protéger une hyperémotivité profonde. Car une situation instable et insécure entraînera inévitablement une panique. Si certains signes astrologiques excellent dans la prise de risques ou dans une vie aventurière, le Capricorne est fait pour une vie structurée, rassurante, prospère et paisible. Ainsi soit-il...
6. Cadre de vie et éléments environnementaux
Puisque le Capricorne n’aura jamais le sentiment d’être à la bonne place dans le tourbillon de la ville et les lieux de fête, il faut chercher ailleurs un cadre de vie adapté à sa personnalité... Symboliquement, mythologiquement même, avec sa tête de bouc et sa queue de poisson, on le voit évoluer entre lacs et montagnes. Il a une propension naturelle à suivre les sentiers escarpés et aime contempler le monde d’en haut. Casanier, attaché à ses routines et rituels, il est en quête d’un refuge tranquille, simple, en pleine nature. Habitué au froid et à la neige, il correspond physiologiquement et mentalement à une existence ascétique dans les montagnes, entre le feu du poêle, les rivières, les livres et les Alpages.
7. Des qualités professionnelles remarquables
C’est le grand sujet de la vie capricornienne : gravir les échelons, progresser, s’améliorer... Son ambition est phénoménale et il dispose pour cela d’un mécanisme de récompense assez singulier : l’oisiveté l’ennuie, l’inutilité l’exaspère, le plaisir est étranger, et il n’est vraiment heureux que quand il a bien travaillé ! Professionnellement, il est bourré d’atouts : sérieux, persévérant, déterminé, respectueux de l’ordre et des hiérarchies, ayant le sens des sacrifices et du devoir. Pour un patron c’est l’employé parfait. Mais attention, le Capricorne a besoin d’une part importante d’autonomie. Car il travaille seul, afin de déployer tous ses potentiels. S’il évolue dans le monde de l’entreprise, il sera un excellent ingénieur ou chef de projet par exemple. Cependant, c’est au sein d’une entreprise familiale qu’il se sentira le plus en confiance et qu’il pourra exercer des responsabilités sans trop de pression. Anxieux, il s’en met déjà suffisamment...
Haut-fonctionnaire, il sera à son aise par ses qualités intellectuelles, sa très grande concentration sur des dossiers exigeants et sa capacité à respecter un cadre administratif rigoureux. Par extension, il pourra exercer ses talents en relation avec le monde politique, lui permettant de grimper dans l’échelle sociale et accéder à des fonctions de prestige.
Économiste avisé, rationnel, analytique et méthodique, il gèrera parfaitement une carrière dans la finance, la banque, le Trésor ou les impôts.
Tous les métiers liés à la recherche lui sont ouverts, car il aime les activités souterraines, les analyses approfondies, les défis à l’intelligence, l’acharnement à la découverte. On le verra bien archéologue, historien, philosophe, scientifique, chercheur ou encore conférencier. Et s’il peut y ajouter une part créative, il sera écrivain ou compositeur.
Par son élément astrologique Terre, le Capricorne est très favorablement placé pour les métiers agricoles, des vignobles ou de la botanique. Être patient, semer, observer, récolter, inventer, faire fructifier... nous sommes bien dans ses valeurs. De même, l’immobilier, la construction ou l’investissement dans la pierre sont des domaines solides qui correspondent à sa recherche de sécurité.
A un moment plus tardif de sa carrière, sur le tard comme on dit, le Capricorne s’élève immanquablement. Mysticisme, religion, astrologie ou naturopathie peuvent accompagner l’âge de la maturité. C’est le moment de quitter le circuit et d’entrer dans une ascèse presque misanthropique (qui lui va bien).
8. La valeur protectrice de l’argent
La relation du Capricorne à l’argent est exemplaire et mérite un paragraphe d’explications. Courageux, besogneux et ambitieux, en même temps qu’astucieux et stratège, il évolue généralement vers une solide réussite financière. Avec une patience de fourmi, il a la capacité d’accumuler des économies très conséquentes (et de les contempler avec contentement).
Pourtant, loin de profiter allègrement de son argent, il adopte un mode de vie frugal, dépouillé, et détestera le gaspillage. La formule est évidemment gagnante, lui octroyant une protection qui est la valeur-même qu’il attribue à l’argent. Puis au bout du compte, il mènera une existence simple et tranquille, bourgeoisie et conformiste, à l’instar de son ami le Taureau.
9. Relation aux autres : un gros point de difficulté
Le Capricorne est un ami en or : il est fiable, fidèle, respectueux, ponctuel, discret et efficace. Mais les relations sociales, ou pire les relations publiques, ne le mettent pas à l’aise. Les grandes assemblées, les fêtes, la foule, le vacarme, très peu pour lui. Réservé et distant, taiseux et austère, méfiant et difficile à cerner, on l’affuble de reproches divers et variés qui ne sont pas agréables à lire : morose, replié, moraliste, hautain, froid, rabat-joie, psychorigide, inhibant, sclérosant... Enfin pas besoin d’en rajouter, voilà pour le cadre astrologique.
Maintenant il faut pour vous-même en tirer des comportements positifs et résilients. Vous avez besoin d’un espace vital bien délimité, y compris au chapitre relationnel. C’est pourquoi vous aurez tendance à cultiver les amitiés de longue date, inscrites dans un cercle intime et privilégié. Nous vous conseillons aussi de vous rapprocher de personnes par affinités intellectuelles, puisque c’est cela qui vous définit. Et assumez de ne pas avoir envie de fréquenter des gens qui ne respectent pas votre pudeur ou votre sérieux. La relation de confiance est essentielle par rapport à vos amis, car elle vous permet d’accéder à une légèreté rare pour vous. Donc quiconque brise cette confiance, vous trahit ou vous humilie doit sortir du cercle. Tant pis.
10. L’Amour en Capricorne : grandeur et vulnérabilité
Chez le Capricorne, l’Amour est un engagement total, pour toute une vie. Mais avant d’en arriver là, se déroule un long cortège de timidités, de manques de confiance en soi, de craintes de déplaire, d’angoisses et de frustrations. Cette peur d’aimer, dissimulée par la décence et la réserve, cache justement un extrême désir d’aimer.
De même, concernant le désir sexuel, l’excitation est bien longue à venir, empêchée par des barrières multiples. Elle a besoin d’un sentiment vrai pour se libérer. Alors, une fois ancrée, solidifiée, elle peut se déchaîner en faisant voler en éclats l’image initiale pudibonde et effarouchée, au profit d’une rage sexuelle impure, animée des vices les plus torrides ! Voyons maintenant au-delà du célèbre « feu sous la glace » capricornien. Les natives et natifs projettent dans l’Amour leurs belles valeurs : sincérité, fidélité, exclusivité, protection, confiance...
Peu démonstratifs (cela leur est parfois reproché...), ils ruminent pourtant des idées de possessivité et de jalousie.
11. De la rancune à la résilience : le chemin le plus difficile
Le Capricorne est, nous le constatons de façon répétée, un être édifié sur des blessures, dont la somme constitue sa vulnérabilité. Incapable de les diagnostiquer seul, il les fuit en se réfugiant dans le travail qui emplit sa sphère mentale. C’est un comportement autopunitif bien connu, entraînant de fâcheuses restrictions, des interdits et finalement encore des blocages. Par profondeur, par gravité, vous avez la rancune tenace, et vous êtes irréconciliable avec les personnes qui vous ont causé du tort. D’ailleurs sentimentalement, la rupture est vécue comme une tragédie.
12. Fatalisme, réalisme et pessimisme
Voilà un signe qui ne se berce pas d’illusions, n’a peu de goût pour les histoires à dormir debout et qui déteste les opinions très optimistes façon bisounours. Lui, c’est la réalité et la vérité en face ! Le Capricorne accepte la fatalité, la dimension verticale des événements qui tombent sur la vie, et il sait que ce monde est fait de tragique. Par scepticisme, pessimisme, et négativité même, il a intégré toutes ces formes de réalisme. Alors même si cela le rend morose et terne, il y puise une force, une ténacité et une maîtrise de soi hors du commun.
13. Versants noirs de la personnalité capricornienne
Fascination pour la mort, communication avec le ciel, rendez-vous avec l’éternité, le Capricorne est en prise avec des absolus qui le privent de la futilité des plaisirs terrestres, des plaisirs d’une vie... Ce travail de délivrance de son âme de condamné, qui lui permettrait d’accéder enfin à une jouissance heureuse, il ne pourra le faire seul... Il a donc besoin des autres pour profiter de la vie, sans ressentir cette culpabilité à se faire du bien. Le pansement ultime et merveilleux étant, sans hésiter une seconde : l’Amour.
Autre syndrome vu en Capricorne, celui de la punition. Celle qu’il s’inflige à lui même en organisant sa faillite amoureuse, en se débarrassant, en fuyant la personne qui a pris le pouvoir sur son affectivité. Il s’enferme ainsi dans le drame, devient taciturne, neurasthénique, et au bout du compte on trouve chez les natifs de véritables misanthropes.