Psychologie du signe Cancer
1. Une saisonnalité de début d’été
Les natives et natifs du signe Cancer voient le jour au début de la saison estivale, qui fait suite au temps des éclosions d’avril et mai. C’est une toute autre atmosphère qui règne maintenant : la nature est en apesanteur et marque une pause. Le soleil tape fort et la chaleur invite à la quiétude, à la passivité. Dans leur indolence et leur somnolence innées, les Cancériens aiment donc se laisser aller aux songes, à la rêverie, et cultivent un univers intérieur très poétique. Il faut ajouter que cette belle saison de l’été, c’est aussi celle qui vous rappelle mille souvenirs de vacances, d’instants de jeunesse heureuse au bord de la mer ou à courir dans les champs. Ce sont beaucoup d’images qui vous plongent dans la nostalgie et la mélancolie, marqueurs de votre psychologie.
2. Enfance et adolescence éternelles...
L'enfance est un premier grand thème qui s’impose dans l’étude de la personnalité du Cancer. Cet âge de l’innocence, des câlins, des cadeaux de Noël, des chats, des chiens, des poneys, des crêpes et des jouets... il fut le paradis du Cancer. Et puis le temps a passé. Un peu, disons quelques années... Alors est venue l’adolescence, plus compliquée... Le manque de confiance en soi, la peur du regard des autres, une méfiance croissante à l’égard du monde, tout cela était difficile à appréhender. Mais quand même : les copains, les copines, les rires à gorge déployée, le plaisir de faire les fous... une part du rêve s’est heureusement poursuivie. Malgré quelques chagrins, bien sûr.
Avec un attachement profond et sentimental aux lieux, aux régions, aux racines, aux souvenirs, vous auriez aimé que l’âge adulte, pour qu’il soit mieux vécu, soit un prolongement des rêves de cour d’école. Mais ce n’était pas tout-à-fait envisageable comme ça, et il a fallu traverser des fractures.
3. Un signe lunaire et lunatique
L’élément primal Eau, associé à la Lune, planète motrice du signe, plongent le Cancer dans l’immensité de son inconscient, et le mènent aux lisières des mondes invisibles. Faites cette observation : la Lune propose une lumière filtrée, reflétée, atténuée, qui éveille le psychisme et modifie les perceptions. Dans ce clair-obscur, on retrouve une âme contemplative, traversée de poésie oui, mais aussi de pressentiments... On évoque même une situation « quasi-foetale » dans le cocon de la nuit, qui rend le passage du nocturne au diurne encore plus compliqué. D’où ce caractère lunaire et l’importance des aspects lunatiques dans la personnalité cancérienne.
4. Rythme, vitalité et sommeil
L’appel du lit, lieu inviolable de l’intimité, des lectures et des rêves, se produit assez tôt le soir. La femme Cancer est une marmotte qui a besoin de longues nuits de sommeil. La récupération psychique qu’apportent les rêves lui permet notamment de faire disparaître bien des contrariétés.
Son rythme vital n’est en aucun cas rapide, et il lui faut du temps pour tout. D’un point de vue physiologique, elle perd énormément en résistance physique et en énergie à mesure que la fin de journée approche. En revanche, elle appréciera les atmosphères matinales et les parfums de l’aurore.
Votre biorythme, selon ce que vous dit le Cancer, obéit à ces lois et il est certainement important de le respecter. Mieux, vous pouvez le rendre encore plus « caressant » par des rituels comme le bain du soir, la méditation, les bougies, les brumes d’oreiller, l’aération de la chambre au coucher ou encore ces photos de famille au mur (rassurantes pour l’inconscient).
5. A la recherche de la maison du bonheur...
C’est le cocon familial idéalisé, celui que l’on voyait dans les feuilletons de notre enfance. Il y a un jardin, une grange, des parterres fleuris, des chats qui se prélassent, une vieille bicyclette et des prés fleuris partout autour. Là, dans ce tableau parfait, les enfants jouent, courent dans tous les sens, crient... et maman les gronde avec tendresse. Tous ensemble, ils partageront un chocolat chaud pour le goûter. Ainsi est votre vision - consciente ou inconsciente - de cette maison, qui aura autant une âme dans ses murs, des craquements dans ses escaliers, des bruits dans son grenier, qu’une longue mémoire indicible des décennies passées. La nuit y est elle aussi habitée de fantômes, de chouettes et d’étoiles filantes.
Alors oui, vous êtes la fille de cette jolie histoire patrimoniale, qui relierait votre existence toute entière à votre enfance. Il vous appartient, si ce n’est déjà fait, de créer votre refuge, d’y mettre du sens, de lui donner une âme, de vous offrir une part de rêve dans votre demeure. Certains Cancériens ne peuvent se séparer de la maison des parents, des grands-parents, et la rachètent. Ils ont bien raison. Le fil tissé avec le passé devient alors une corde, la cordée vitale et originelle. Votre maison du Bonheur est une bulle hors du temps, un nid douillet où vous aimer à vous chouchouter. Vous pouvez y cultiver une routine paisible, vous adonner à des plaisir casaniers (lecture, feuilletons, piano, dessin, jardin...). Loin des villes et protégée du tumulte, vous avez besoin d’un vrai refuge pour abriter votre foyer ou votre tribu.
Pour son repos, pour son isolement, et parce que trop réceptif aux ondes de son environnement, le Cancer s’exclura régulièrement de la société et vivra bien plus heureux à distance du monde. Un quartier calme et tranquille, en périphérie, ou mieux un village, voire un hameau, seront les lieux à rechercher.
6. La mémoire : pièce maîtresse sur l’axe des temps
La Cancer partage avec le Capricorne un lien permanent et nostalgique avec le passé. Mais, si ce dernier planche sur ses origines et ses ancêtres, le premier part de sa petite enfance pour constituer une « malle à souvenirs ». Celle-ci contient des visages, des musiques, des parfums, des photos, des objets, des doudous même... Dans ces souvenirs accumulés, il y a aussi, bien sûr, les blessures, les douleurs, les amertumes, les peines et parfois des tragédies. Et c’est avec ce bagage, flottant comme l’écume sur les jours, que le Cancer s’endort, veille et se réveille.
La mémoire, une mémoire phénoménale et jalonnée d’affects, balise la vie quotidienne par ses empreintes et ses résonances lointaines. Ce qui rend le signe très mystérieux pour les autres, qui n’ont pas idée du vécu mis en œuvre, consciemment ou inconsciemment, à chaque pas.
Pour revenir à cet axe des Temps, l’on comprend alors que la relation au présent n’existe en Cancer que par le prisme des ressentis passés. Et chaque nouvel événement marquant dans l’existence vient se déposer dans la grande malle, aussi simplement que cela puisse être. Alors penser le futur, ce qui se traduit souvent en Cancer par une vision anxiogène, cela n’est pas un réflexe naturel. L’avenir est de toute façon figé par le passé car : « depuis toujours et pour toujours » semble être l’axiome qui définit le temps. Seules projections, celles constituées par des rêves inaccessibles et diffus. Car rêver, ça le Cancer aime le faire à l’infini...